LA TRANSFORMATION DU NUMÉRIQUE DANS L’ÉCONOMIE
La transformation numérique est en marche. Elle est visible sur tous les continents et concerne tous les secteurs de l’économie. Certains parlent d’ailleurs de quatrième révolution industrielle. Face à cette évolution, il est important pour les entreprises de suivre la tendance au risque de perdre des parts de marché. Les changements sont grands et obligent les entreprises à s’adapter.
Le constat de Dominique Langlade, vice-première ministre de la science et de l’innovation est sans ambigüité : « le Québec ne peut pas imaginer son futur sans les technologies du numérique ». Son discours est précis et ne laisse pas la place au doute lorsqu’on l’interroge sur les effets potentiels de la transformation numérique pour la vie économique du Québec.
Aujourd’hui, l’ère du numérique concerne autant les petites entreprises que les grandes structures qui existent depuis longtemps et qui vivent le plus souvent d’une activité en particulier.
Le temps est déjà compté et toujours selon D. Langlade, les cinq prochaines années seront décisives. Pour cela, le gouvernement québécois a décidé d’injecter pas moins de 1,5 milliard de dollars pour le développement du numérique. Le budget est planifié sur cinq ans et permettra à chaque entreprise de s’adapter à l’ère du tout numérique. La province du Québec s’adapte bien à cette transformation numérique, mais il est vital pour elle de ne pas se laisser distancer.
Des difficultés existent bien entendu et tous les pans de l’économie ne s’adaptent pas de la même façon. Actuellement, environ 25 % des entreprises font preuve d’un décrochage numérique. Ce constat est malgré tout à nuancer dans la mesure où de nombreuses entreprises choisissent de se numériser. Une étude menée pour Novipro indique que plus de 80 % des entreprises du pays intègrent dans leur plan budgétaire des dépenses colossales jusqu’en 2020. C’est un changement majeur en comparaison aux dix dernières années. Le secteur du numérique à propos des I.A (intelligence artificielle) devrait cependant rester minoritaire. Il ne concerne seulement que 23 % des structures économiques.
Afin de bien comprendre les enjeux de la transformation numérique, nous avons choisi de passer au crible certaines branches de l’économie pour connaitre ce que le processus numérique aura comme conséquences pour elles. Il est clair que selon les secteurs, le numérique n’apporte pas des choses identiques.
LE SECTEUR MANUFACTURIER DEVIENT NUMÉRIQUE
L’idée d’une industrie 4.0 fait son chemin. La transformation du numérique doit permettre aux manufactures d’améliorer leur productivité et optimiser leur efficacité tout en minimisant les dépenses. La région du Québec est historiquement un pôle manufacturier important. 14 % du PIB de la province est issu directement de ce secteur qui emploie environ 500 000 personnes.
Les entreprises de fabrication ont toujours su s’adapter aux révolutions technologiques. Au 19ème siècle, le fordisme avec l’arrivée des équipements mécaniques et automatisés a lourdement métamorphosées les usines. Un siècle plus tard dès les années 1980, la robotique a révolutionné les chaînes de fabrication. Il est fort à parier que la prochaine décennie concernera la technologue numérique.
Dans l’usine de demain, les machines de production sont interconnectées et dessinent des réseaux intelligents capables de rendre les processus de fabrication plus souples. Les technologies pour l’industrie 4.0 sont multiples. Elles vont de l’impression en trois dimensions à la numérisation administrative en passant par les processus optimisés pour mesurer la qualité de la production ou encore réaliser des suivis en temps réel.
L’objectif du numérique est de maximiser la productivité. Pour cela, l’intégration de capteurs sur les chaînes de fabrication permettent d’obtenir des renseignements en temps réel et sont utilisés pour mesurer les performances des équipements.
Ces changements dans le processus de fabrication ont un impact très positif sur la productivité. Les usines qui ont déjà amorcé la transformation numérique ont amélioré de près de 60 % leur productivité et améliorer de 42 % la qualité de leurs fabrication. Globalement, la numérisation permet de limiter le gaspillage. La durée de vie des équipements est nettement améliorée et passe pour certaines pièces de 2500 à 10000 minutes. Cela représente en moyenne pour une PME, une économie annuelle de 75000 $.
Le processus de numérisation offre des opportunités de développement incroyable pour le secteur manufacturier. Environ 40 % des manufactures canadiennes ont amorcé leur révolution numérique. Les entreprises québécoises sont en avance par rapport à celles des autres provinces. Ce qui ne doit toutefois pas faire oublier que le secteur manufacturier d’Europe, d’Asie et des Etats-Unis conserve encore une marge d’avance..
LE SYSTÈME BANCAIRE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
Le développement d’internet et l’émergence des téléphones portables depuis le début des années 200 a fait naitre des comportements nouveaux ainsi que de nouveaux réflexes de consommation. Le numérique a déjà redessiné la banque. Une chose est sûre, c’est que le système de la banque traditionnelle a de sérieux souci a se faire.
Autrefois, le consommateur avait tendance à penser que toutes les banques se valaient et ce n’était pas sans raison d’ailleurs. Aujourd’hui, il existe de grandes différences entre les banques. Celles qui proposent des services financiers par internet ont pris un énorme avantage. Il faut bien avouer que c’est quand même plus attrayant de gérer son portefeuille via son smartphone que devant le guichet du banquier !
Les clients avec le développement du numérique bancaire n’ont plus vraiment besoin de la banque. Cela est d’autant plus vrai pour les 25-34 ans plus à l’aise avec les technologies numériques.
Aujourd’hui, les investisseurs placent énormément de capitaux dans les fintech. En 2015, ce sont plus de 15 milliards de dollars qui ont été investis dans des start-up financières et bancaires. Ce chiffre connait une progression exceptionnelle.
La numérisation permet aux banques d’étoffer leurs offres de services et d’offrir à leurs clients un contrôle totale et en temps réel de leurs comptes. L’industrie financière n’en est qu’à ses balbutiements .Pourtant, il est évident que les habitudes ont déjà changé.
LA NUMÉRISATION DES MAGASINS
L’idée d’une industrie 4.0 fait son chemin. La transformation du numérique doit permettre aux manufactur. Le magasin traditionnel n’est pas mort, mais force est de constater que de nombreux commerçants sont obligés de changer leurs façons de travailler. En 2017, le commerce en ligne mondiale a encore progressé de 10 %. C’est important mais plus faible que l’année 2016. Actuellement, la tendance est de faire coexister une boutique physique et une boutique en ligne. Sans oublier que seulement 38 % des commerces québécois assurent la vente online.
La transformation numérique devrait apporter des bouleversements majeurs dans le secteur du commerce de détail. Il est fort probable que les intelligences artificielles interviennent dans les processus de vente. Les vendeurs seront certainement assistés par des systèmes de reconnaissances faciales afin de conseiller leurs clients et des robots pourront améliorer l’expérience d’achat.
Face à cet enjeu, la province de Québec a choisi d’investir 4,6 milliards de dollars ce qui devrait aider près de 1300 commerçants à s’adapter aux nouvelles technologies. Ce programme est autant destiné aux petites boutiques qu’aux structures déjà ancrées dans l’ère numérique.
Pour les québécois, le commerce local a énormément davantage à se numériser. Cette transformation déjà en cours a plusieurs effets et conditionne la vie sociale de nos compatriotes. Pour les gérants de boutique en ligne, l’objectif est donc de répondre aux attentes des clients tout en veillant à garantir la qualité des produits.
LA JUSTICE ET LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE
Le numérique peut apporter beaucoup à la justice. Le processus est en cours mais semble accuser aussi un peu de retard. Selon les experts (juges, avocats, greffiers..), de nombreuses affaires de la vie courante peuvent être facilement jugées par des systèmes électroniques. Beaucoup plaident aussi en faveur pour que certaines audiences puissent être traitées via visioconférence. Le numérique permettrait alors d’écourter les délais et d’améliorer la productivité d’une justice déjà bien engorgée.
Le numérique dans le secteur de la justice permet aussi une meilleure exploitation des données et apportera des indications sur les chances de succès d’un jugement.
Le sujet fait actuellement débat et les magistrats bien que conscient de l’arrivée de l’open data dans leur quotidien préconisent encore beaucoup de réserve sur les fantasmes d’une justice trop technologiques.
Source:
www.lesaffaires.com
alldaybusiness.com
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